Le Bal Maski, un projet collectif par et pour la communauté

Après avoir ressorti les diverses personnalités ayant fait mousser les dossiers du journal au cours de l’année, l’équipe de L’Action D’Autray est fière d’annoncer que c’est l’entreprise d’économie sociale de Saint-Gabriel-de-Brandon, le Café Coop Bal Maski, qui se mérite le titre de Personnalité de l’année 2023.  

 À mi-chemin entre le format d’entreprise standard et l’organisme à but non lucratif, l’entreprise d’économie sociale, explique Guillaume Denommée, coordonnateur au Bal Maski, se définit comme le juste équilibre entre ces deux pôles.  « On génère de l’économie, on crée de l’emploi tout en nourrissant l’aspect social et en respectant les citoyens dans ce qu’ils sont et dans ce en quoi ils veulent s’impliquer. » 

De prime abord, lors de l’entretien avec L’Action D’Autray, M. Denommée a tenu à préciser que l’année riche en succès qu’ont vécue les membres de la Coop est due à la somme de tous les efforts de sa communauté. « Le Bal Maski est issu d’un projet collectif composé d’une équipe extraordinaire et de citoyens qui veulent faire bouger les choses, ainsi que de bénévoles mobilisés qui donnent du temps et de l’énergie sans rien demander en retour. »  

Une année de récoltes et de récompenses 

Effectivement, le coordonnateur confirme que l’année 2023 a été haute en couleur, puisque le Bal Maski a été nommé Entreprise de l’année au Gala Brandon en Action et a remporté le volet Création d’entreprise d’économie sociale à l’échelle provinciale dans le cadre du Défi OSEntreprendre, l’honorant, par le fait même, du titre de Lauréat national de l’année. « Ce sont les gens de la MRC qui nous ont poussés à nous inscrire au concours, en disant qu’on avait un beau projet ».  

Il explique qu’ils ont dû passer deux étapes préliminaires au Défi : les lauréats locaux et régionaux. Ensuite, ils ont livré une entrevue dans laquelle on les a amenés à décrire leur mission et leur projet. « C’est là qu’on s’est rendu compte qu’il y avait plein de beaux projets partout à travers la province », témoigne Guillaume Denommée.  

L’équipe du Bal Maski était fière de ses accomplissements. « Nous étions déjà très contents d’être Lauréat lanaudois, de se démarquer à travers la région et en plus d’aller à Québec, donc on s’y rendait sans prétention. Quand notre nom a été nommé, je dois avouer qu’on était heureux et surpris, on ne s’y attendait clairement pas. On avait de la misère à le réaliser, c’était beaucoup de joie et d’étonnement à la fois. »  

De telles mentions, en plus d’offrir une visibilité à travers la province, amènent l’entreprise d’économie sociale à prendre conscience de l’impact qu’elle a sur son milieu.  « Maintenant qu’on a été nommé Entreprise de l’année, c’est sûr qu’on est pris au sérieux dans nos démarches, que ce soit pour une demande de fonds, de partenariat ou quand on inscrit notre nom quelque part pour faire partie d’un projet. OSEntreprendre, c’est une grande reconnaissance du milieu de l’entrepreunariat et du milieu institutionnel ».  

L’entreprise rappelle qu’elle existe avant tout pour le grand Brandon, pour dynamiser son milieu immédiat et la région élargie de D’Autray, afin que la population ait un lieu communautaire de qualité, culturel, innovant. « C’est vraiment pour nos citoyens qu’on fait ça en tout premier lieu. »  

 Une programmation à l’image des citoyens  

Spectacles, librairie indépendante, friperie éphémère, danse, ligue d’improvisation, jam trad, cercle de contes, conférences, ateliers, expositions…Guillaume Denommée raconte que les possibilités sont infinies, car ce sont les citoyens eux-mêmes qui s’impliquent et qui proposent des choses. « C’est grâce à leur engagement et à leur volonté que la tenue d’une programmation aussi variée est rendue faisable. On a une vingtaine de bénévoles actifs et dévoués qui veulent être au cœur de la vie à Saint-Gabriel et dans les environs ».  

Le rassemblement, élément clé au cœur des activités, peut prendre plusieurs formes, car l’espace est dédié à tout citoyen désireux de faire fleurir le développement local, communautaire et culturel.  « Notre café est plutôt culturel, mais il y a aussi une vocation communautaire. On peut faire des rassemblements de toutes sortes comme des séances d’accueil et des dîners pour les nouveaux arrivants », poursuit M. Denommée.  

Sans pour autant empiéter sur les fonctions déjà occupées par les organismes communautaires implantés dans la région, le Café Coop Bal Maski, parmi ses mille et une fonctions, collabore avec les divers organismes de son noyau. De la planification d’activités à la promotion, l’entreprise d’économie sociale contribue à offrir un espace et à aider les OBNL à accomplir leur mission. Par exemple, une association citoyenne, issue d’une cause qui l’interpelle, ramasse des vêtements d’hiver pour les réfugiés qui arrivent en sol québécois. « On participe et contribue à des causes, sans pour autant s’approprier leur identité ni leur mission, surtout qu’ils font déjà tous du très beau boulot », souligne le coordonnateur.  

 Un retour aux sources en toute finesse et en simplicité 

« On revient à des éléments et des valeurs de base qu’on avait peut-être perdus au cours des dernières années. On considère les gens qui viennent au Bal Maski non pas seulement comme des clients, mais comme des gens qui sont membres de la Coop et qui veulent participer à la vie communautaire. On veut être comme leur deuxième maison », soulève Guillaume Denommée.  

Il continue en soulignant qu’il n’y a plus beaucoup de lieux rassembleurs qui sont là avant tout pour la communauté. « C’est une approche pourtant si simple, mais qui semble quelque peu disparue ».  

Le coordonnateur révèle que l’équipe se fixe des objectifs réalistes. « On commence modestement. Au lieu de voir trop grand, on y va étape par étape. On désire être là pour longtemps et on veut que ce soit durable. On a tout d’abord ouvert un café en 2022. En 2023, on est devenu une salle de spectacles munie d’un système de son digne de ce nom, on a également mis en place un bar à bières locales avec 17 pompes de bières d’ici. »  

Au moment de l’entrevue, M. Denommée a dévoilé que l’équipe a terminé l’année en érigeant une salle de cinéma dotée d’un écran 150 pouces et d’un projecteur 4K laser, dont l’installation était prévue dans les prochains jours.  

Il délecte le public d’une exclusivité supplémentaire : pour cette année 2024, l’équipe du Bal Maski tentera de développer un volet nanobrasserie, impliquant le brassage de quelques variétés de bières à même la place. « C’est un souhait que l’on a et on a l’intention de travailler fort pour l’exaucer. »  

L’année 2023 dans la MRC de D’Autray  a été ponctuée de nombreux dossiers et personnalités remarquables, qui ont su se démarquer pour leur talent, leur passion et leur dévouement envers la communauté. Parmi les candidatures prometteuses, l’artiste Francis Degrandpré, l’athlète Maria Courchesne Panfili et le chiropraticien Alex Ianonne étaient en lice en vue de recevoir le grand titre de Personnalité de l’année 2023 de L’Action D’Autray. 

Francis Degrandpré est un auteur-compositeur-interprète berthelais qui brille sous les projecteurs à peine un an et demi après son premier spectacle à vie. L’artiste phare du country fait tourner les têtes des gurus de la musique, qui l’ont nommé Révélation de l’année à L’ADISQ. Son premier album, Soir de quai, a également charmé les membres du jury, qui l’ont désigné Album de l’année Country. Le chanteur a aussi été sollicité par le Gala Country de Montréal, dans lequel il était parmi les têtes d’affiche pour cette toute première participation. Il s’est vu attribuer six nominations dans les catégories : Album Country Contemporain de l’année, Chanson de l’année pour son titre Bang Bang, Auteur-Compositeur de l’année, Interprète masculin de l’année, Découverte de l’année et Spectacle de l’année. 

Maria Courchesne Panfili est une athlète de haut niveau en patinage artistique qui a été sélectionnée à 23 ans seulement pour performer sur le plus gros navire de croisière au monde, le Wonder of the Seas. La jeune Berthelaise, qui a fait ses balbutiements en patin dès l’âge de trois ans, est la seule Québécoise de la majestueuse embarcation. Cette importante réalisation dans sa carrière n’est pas sans défis. Effectivement, de par son engagement, elle devait être en mesure d’apprendre rapidement les mouvements et de faire preuve d’une grande capacité d’adaptation en cas de blessures ou d’imprévus. Sa persévérance et sa résilience l’ont amenée à ne jamais abandonner ses rêves, et ce malgré des obstacles qu’elle a dû traverser, dont, entre autres, une maladie auto-immune et sa peur de ne pas maîtriser ses sauts. 

Le chiropraticien Alex Iannone a décidé d’offrir ses services pour le bien-être de sa communauté. En effet, consacrant la majorité de son temps à travailler pour les cliniques ATLAS de Lavaltrie et de Repentigny, Alex Ianonne a décidé de s’impliquer davantage. En collaborant avec l’équipe du Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL), il offre désormais bénévolement ses services aux membres qui souhaitent bénéficier de son aide et de ses soins. Il s’y rend à toutes les deux semaines, les mercredis de 9 h à 12 h. L’équipe du centre se charge donc de la prise de rendez-vous et Alex Ianonne se déplace à Joliette avec sa table de massage et son équipement pour rencontrer ses patients. Selon ses estimations, il rencontre en moyenne 10 personnes durant ces trois heures. Le chiropraticien les aide aussi à décortiquer et à comprendre leur dossier médical au besoin.